René Frégni : Elle danse …

Pendant le dernier Festival du Livre à Mouans-Sartoux, j’ai eu le privilège de rencontrer l’écrivain René Frégni. Cet auteur renommé compte à son actif plus d’une dizaine de romans qui jouissent d’une notoriété non seulement en France, mais également en Italie et dans d’autres pays. Cependant, il est intéressant de noter qu’un seul de ses ouvrages, intitulé « L’été », a été publié en russe.

René Frégni

René Frégni insuffle profondément à son style la quintessence du « très français », mêlant légèreté et la touche emblématique de la « joie de vivre ». Il excelle dans la capacité à percevoir la beauté dans chaque élément de la vie quotidienne. Même les plus anodins, et à les savourer pleinement. À travers ses mots, Frégni nous entraîne dans une poésie captivante de tout ce qui nous entoure. Du réveil matinal de la ville aux premières gorgées de café, des rencontres inattendues à la chaleur estivale. Et aux doux murmures de l’automne, de l’attente exaltée d’un rendez-vous romantique aux souvenirs des jours insouciants de l’enfance.

Les phrases de ses romans évoquent « le parfum de la Provence », témoignant de son amour indéniable pour cette région. Frégni ne néglige aucun plaisir ni détail de la vie dans le Sud de la France, abordant avec passion les boissons, les paysages magnifiques, et bien sûr, les femmes…

Sa plume semble danser dans les airs

Touchant le papier avec une vivacité et une naturalité qui suivent directement ses pensées. Dans chacun de ses livres, transparaît une profondeur psychologique. Il explore les passions extrêmes qui révèlent la véritable nature des individus, exposant à la fois leurs défauts et leurs qualités. Comme l’a exprimé l’un de ses lecteurs, « ça saigne dans la sincérité, la poésie, déballant tout avec une force brutale et douce à la fois ». René Frégni observe et décrit toutes les vibrations et changements des sens et des émotions. Des moments de bonheur fugaces qui deviennent rapidement des souvenirs au passage douloureux de la séparation avec ceux que l’on aime. Il imprègne ses romans de sensualité, de poésie et d’un érotisme subtil et raffiné. Tout en préservant la délicatesse propre aux grands classiques de la littérature française.

 

Après une discussion avec lui sur ses œuvres, j’ai eu l’envie de présenter au public russe son roman autobiographique «Elle danse dans le noir» qui n’a pas encore été publié en russe (ce roman a obtenu le prix français Paul Léautaud)

Elle danse dans le noir

« Elle danse dans le noir »… Un titre énigmatique qui suscite une intrigue profonde.

Qui est cette mystérieuse danseuse évoluant dans l’obscurité au cœur de ce roman captivant ? Est-ce cette femme insaisissable que le destin, d’un caprice inattendu, fait croiser avec l’auteur à Paris, ne partageant qu’une seule nuit d’intimité ? Ou bien s’agit-il de sa mère, en train de succomber au cancer. Respirant les ultimes instants de sa vie tout en faisant ses adieux à son fils ? « À ma mère morte, à ma mère vivante » – telle est la dédicace poignante de l’auteur au début de son œuvre.

Peut-être est-ce simplement une allégorie de la vie elle-même ? Une vie faite de pertes et de retrouvailles. Une quête ardue et significative de l’amour et de l’harmonie avec les personnes qui comptent le plus pour nous. Une vie où les saisons se succèdent, avec leurs moments fragiles de bonheur. Leurs courts instants d’inspiration où l’on ressent la force de dire quelque chose au monde. Grâce à cela, on se sent moins seul, et la vie, malgré ses infortunes, apparaît belle et imprévisible, tel un ballet dans l’obscurité. « Alors, les mots déroulent leur tissu soyeux pour envelopper la vie d’espoir. »

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